AVIS:il reste des places pour de la figuration!
Aux Seychelles, sur l'île de Mahé, on peut grimper sur la plus haute montagne (le Morne 905 mètres) par la route du Sans souci .
Le dépaysement est garanti...fini les plages de sables blancs, les eaux turquoises et les cocotiers, place à la forêt luxuriante dominée par l'Albizia.
Arrêtez vous à la Mission pour prendre de la hauteur et voir l'île sous un autre angle.
Une ambiance particulière règne en ce lieu...c'est d'abord le silence qui vous surprendra , un silence serein, éthéré comme s'il était retenu par les branches moribondes des Sandragons, gardiens des lieux.
Une page de l'histoire seychelloise s'est enracinée là...
voilà ce que j'ai pu traduire d'un panneau explicatif.
A noter: ma traduction n'est peut être pas si fidèle que çà et donc pour plus de rigueur je vous mets à la suite la version originelle!!!
j'ai intercalé dans ce texte (en couleur noire) mes recherches sur l'esclavage dans l'océan indien qui sans occulter le rôle important des européens dans ce commerce honteux montre une autre facette peu connue:l'esclavage dans le monde arabe.
Sur le promontoire du Capucin , le plus haut des montagnes de Mahé , sur la route du Sans Souci –Port Glaud existe un endroit où il y a un siècle bourdonnait activité et résonnait bavardages et chants.
C’est Venn’s Town , maintenant plus connu sous le nom de Mission.
La mission était une école établie en 1875 par l’église missionnaire de Londres pour s’occuper et éduquer les enfants d’esclaves libérés par la marine britannique.
Bien que l’esclavage ait été aboli par loi dans les colonies britanniques en 1834, cet antique trafic était encore en plein essor dans plusieurs parties du monde et notamment dans l’Ouest de l’océan Indien.
carte des routes maritimes de la traite d'esclave
Pour arrêter ce commerce de chair humaine , plusieurs mesures furent prises par le gouvernement britannique avec notamment un traité signé avec le sultan de Zanzibar.
The Sultan of Zanzibar, Seyyid Bargash Bin Said ( 1888),
De nombreuses mesures diplomatiques n’eurent aucun effet.
Le bras de fer de la marine britannique fut maintenu pour supprimer toutes les activités esclavagistes sur mer comme sur les côtes.
Ce fût une dure tâche jusqu’à ce que la marine construise de petites embarcations appelées Pinnaces pour intercepter les navires négriers le long des côtes est-africaines et arabiques.
Le HMS Black Joe tirant sur El Amirante après 31 heures de poursuite.
originellement un bateau négrier capturé par la Navy, le Black Joe était un des plus rapides et un des plus glorieux bateaux de l'escadron africain de la Marine Royale qui écumait les mers d'Afrique de l'Est pendant 59 ans.
La Marine Royale libéra 150 000 esclaves africains et mis un teme au commerce international d'esclave.
Ces pinnaces étaient sur le pied de guerre tous les jours. Leur mission consistait à libérer les esclaves.
Toutes les fois qu’un bateau négrier était appréhendé , les esclaves étaient débarqués à Aden , Bombay, Maurice ou aux Seychelles.
Les Seychelles étaient un lieu privilégié pour plusieurs raisons notamment pour son climat sain.
Aux Seychelles, tous les esclaves bien constitués étaient embauchés sur les plantations et les enfants étaient éduqués et soignés par la Mission.
A cette période , les montagnes étaient recouvertes d’une forêt luxuriante et seule une piste accidentée reliait la Mission à Victoria.
Ces enfants étaient souvent sans parent car leur famille avait été décimée lors de leur capture par les Arabes.
Venn’s Town n’a jamais hébergé plus de 100 enfants en même temps.
En plus de l’éducation habituelle, comprenant l’Anglais et l’étude de la Bible, les enfants s’exerçaient au travail du bois, des arts et au ramassage du caco qui poussait sur la Mission.
Plusieurs illustres personnes visitèrent la Mission.
Parmi eux Mr Barkley dont sa femme décrivit leur visite dans son livre « From the tropics to the north sea ».
En 1883,Marianne North , célèbre artiste et botaniste y passa quelques temps.
peinture de Marianne North: venn's Town
Beaucoup d’enfants sans nom ou au dialecte incompréhensible , ont hérité d’un nom comme British , Bristol, Marlborough , Baker etc …
Ce qui explique que beaucoup de nos familles d’origine africaine possèdent des noms anglais.
Néanmoins , ils transmirent un peu de leurs coutumes comme leur connaissance des plantes , les gris-gris et les danses traditionnelles.
Aujourd’hui , il n’y a pas de barrière de couleur , de classe ou d’ethnie aux Seychelles. En moins d’un siècle, les populations aux cultures différentes se sont soudées autour d’une nouvelle nation : des seychellois avec une culture seychelloise.
L’ensemble du territoire de la Mission est maintenant un monument historique dans un Parc National.
Tout ce qui s’est passé un jour ici , enseveli parmi les racines , les tombes et les ruines, représente les racines de nombreux seychellois.
Ruines de la mission
On a promontory at Capucin , high up in the hills of Mahé on the Sans Souci/Port Glaud road, is an aera which over a century ago buzzed with activity and rang with chatter and songs.
This was Venn’s Town , so named after a church Missionary Society official, but now more popularly known as Mission,Mission was a settlement and school established in 1875 by the Church Missionary Society of London, to care for and educate the children of slaves freed by the British Navy.
Although slaverywas abolished by law in the British colonies in 1834, this ancient traffic was still in full swing in many parts of the world including the western Indian Ocean.To halt this trade in human flesh, the most sordid in human history various measures were taken by the British Governement including a treaty with the Sultan of Zanzibar.Most diplomatic measures failed to have any effect.The iron fist of the British Navy was unleashed to suppress the activities of slavers directly at sea and on the coasts.It was a hard task, since the Navy had to operate small sailing craft called Pinnace to intercept the slave ship along the East African and Arabian coasts.
These pinnaces were often away from the warship for days and weeks.Their mission was to turn slaves into free man.
Whenever a slave ship was caught the slaves were taken to Aden , Bombay, Mautitius or to the Seychelles.seychelles was favoured as better site for several reasons including its benign climate.
In Seychelles alla able-bodied slaves were apprenticed to plantation and the children were educated and cared for at the Mission settlement.In those days, the mountains were covered with lush forest and only a rough track led to settlement from Victoria.
These children were not taken away from thei parents.They often had no family as their families had been split up when the Arabs originally captured them.
Venn’s Town never held more than 100 children at any time.Besides the usual education, which included the English and Bible study, the children were trained in woodwork, arts and cocoa were grown at the Mission.
Many official and illustrious people visited the settlement .Among them Mr and Mrs Barkley, the Civil Commisioner and his wife who described her visit in her books « From the tropics to the North sea ».
In 1883 Marianne North, a celebrated artist and botanist spent some times there aspects.
Many children having no names or whose language could not be understood were given names like British, Bristol, Marlborough, Baker etc, a reason why many of our families of African origin have anglicized surnames.Nevertheless they retained some of their folklore such as herbalist, gris-gris and traditional dances.
Today there are no colour, class or ethnic barriers in the seychelles.In less than a century the people have welded themselves and their various cultures into a new nation the Seychellois with Seychellois culture.The whole area of the Mission is now a historical monument in a national park.A day spent there can be very rewarding since the roots of many seychellois lie buried among the roots, graves and ruined buildings
On ne peut pas être plus explicite sur le but de mon après-midi…
J’avoue , sans honte que je suis allée jusqu’à l’éradication totale…un véritable carnage, un champ de bataille méconnaissable car jonché de cratères énormes ,de cadavres en tas .
Mais je crois , hélas, que la guerre n’est pas gagnée .Je viens juste de remporter une bataille face à un ennemi fort coriace et vicieux à souhait:
l’Ambroisie à feuille d’armoise Ambrosia artemisiifolia L.
Cette plante est une véritable peste verte.
Originaire d’amérique, elle envahit depuis plusieurs décennies le territoire français s’implantant particulièrement le long des cours d’eau (l’ardèche en est envahie), sur les terrains retournés.
Plante pionnière , rien ne l’arrête.
Ses graines collent parfaitement à l’eau et à la terre : semelles de chaussures , terres transportées sur les chantiers, engins agricoles sont autant de vecteurs pour sa propagation.
J’ai vu en deux ans une véritable colonisation du terrain malgré un arrachage systématique.
Cet après-midi , j’ai atteint mon record de pieds arrachés…j’avoue que je n’ai pas compté face à la montagne de cadavres qui s’accumulaient.
Mais pourquoi tant de haine face à cette plante qui n’a qu’une seule envie squatter mon terrain ?
L’ambroisie est hélas responsable de graves allergies respiratoires de plus en plus répandues dans la population.
Le responsable : le pollen
Les symptômes : rhinite,conjonctivite , trachéite , eczéma, urticaire et même de l’asthme.
La période propice aux allergies commence vers la mi-août avec la floraison de l’ambroisie et se poursuit jusqu’en Octobre avec un pic en septembre.
Pourquoi arracher ?
En oubliant le désherbant , que je ne trouve pas très écologique , on pourrait penser qu’une bonne tonte devrait suffire à empêcher la floraison : un peu comme le gazon ,sympathique graminée qui n’arrive jamais à fleurir avec notre tendance maniaque à lui couper l’herbe sous le pied…euh non sous la tête !!!
Et bien non ! on a tout faux !
L’ambroisie a une superbe parade !
La bonzaïfication (çà existe ce mot ???)
Je m’explique : vous lui coupez la tête, là où pousseraient d’habitude les inflorescences (NDLA inflorescence=HLM de fleurs !).
Contre-attaque immédiate de l’ambroisie, l’inflorescence repoussera mais au ras du sol , sous le niveau de vos lames de rasoir assassines.(on ne sait jamais si çà vous prenez l’envie de ressortir votre guillotine !)
D’une ambroisie de 1 mètre pimpante, vous obtiendrez une ambroisie certes naine mais bien proportionnée avec tous ses attributs dont certains bourrés d’un maximum de pollen !
Cette histoire me rappelle L’aventure des plantes de Jean-marie Pelt qui avec un humour exceptionnel nous explique que l’homme a beau s’escrimer à vouloir éliminer à tout prix les « mauvaises herbes », il ne gagne que des batailles et rarement la guerre !
Je resterai donc aussi « philosophe » que lui : surveillance et arrachage sont mes mots d’ordre jusqu’en Octobre !
une guerre des tranchées vient de s'installer chez moi!
Il y a des progénitures qui ne veulent éclore
Des sentiers pavés d’épines plutôt que d’or
Des châteaux sans aucun trésor
Un cauchemar peuplé de dinosaures
Que n’ai-je donné pour être dehors !
Et je pense à vous fières commodores
Qui affrontez avec courage des cistes par pléthore
Sans ménager ,sueur et efforts
Grimpant montagnes et château-forts
Douces images , grand réconfort !
allez oust! à la porte , tyranosaure!
sors de ma cervelle, brachyosaure!
ouf !débarassée! je n'ai AUCUN remord!
mmmmmmmm?